Mardi 19 mai départ pour Oudomxay pour plusieurs missions. Tout d’abord, rendez-vous avec le docteur Phetsamone concernant le M.O.U. Une réunion qui dura la journée et où chaque aspect du dossier a été abordé. De nombreuses modifications ont eu lieu et notamment sur la forme de l’accord. Au vu de la taille de PEMM et de la forme de ses activités, un M.O.A (Memorandum of Agreement) serait plus pertinent. Une accréditation qui sera bénéfique pour l’association tant pour la légitimité de ses actions que pour les avantages retirés. Le processus d’accréditation continue et suit le chemin ardu de l’administration lao.
La deuxième mission concerne le chantier de CHOM ONG. Le jeudi 21 mai, nous nous sommes rendus au village où nous avons été accueillis par différents responsables du village. La réunion dura deux heures où nous avons pu aborder avec différents officiels l’ensemble des problèmes concernant le futur chantier. Nous avons précisé les conditions administratives et financières dans lesquelles ce chantier pouvait se faire et nous avons réaffirmé notre solidarité à l’égard de l’ensemble de la population.
Le manque total d’eau dans le village rend la situation catastrophique et porteur de problèmes sanitaires. Les habitants, s’ils le peuvent, vont chercher l’eau en voiture à plusieurs dizaines de kilomètres du village. Ceux qui n’ont pas les moyens de locomotion se contentent de puiser une eau croupis à la rivière qui ressemble plus aujourd’hui à un ruisseau.
Les responsables concernés par la réunion ont compris le fonctionnement pour l’obtention du financement et notamment sur la pertinence d’avoir des données de qualité qui seront vérifiées en France. Après échanges entre les participants, il a été décidé collectivement de capter une autre source d’eau. Afin de vérifier la viabilité et la pérennité du projet, deux études préalables ont été commandées à la NAM SAAT (traçage des plans et potabilité de l’eau). Après de nombreuses péripéties, le dossier commence à prendre forme. Une fois constitué, il devra passer le rouleau compresseur des bailleurs occidentaux.
La deuxième mission concerne le chantier de NAVANG pour l’adduction en eau du dispensaire et de l’école. Lors de la réunion avec les différentes instances décisionnelles du projet de nombreux points et problèmes ont été soulevés. Tout d’abord, le devis initial a été réalisé sans étude du terrain et en nous proposant la solution d’un forage. Il est apparu que la terre était trop sablonneuse aux dires de l’entreprise, donc impossible de forer. Cette dernière proposait le captage d’eau d’une source d’une montagne. Cependant, la NAM SAAT (responsable technique du projet) et nous-mêmes ont souligné le peu de sérieux de cette entreprise. Nous avons donc décidé de faire appel à une entreprise plu spécialisée de forage située à OUDOMXAY et capable d’aller chercher l’eau en profondeur. Afin d’établir le devis, le personnel de la NAM SAAT souhaitait connaitre notre budget ce que nous avons naturellement refusé. Nous leur avons dit qu’ils devaient avant toute chose nous présenter un devis complet et explicite et que c’est au regard de l’examen de ce dernier, que nous donnerions notre accord ou pas.
Nous avons poursuivi cette réunion en fixant plusieurs conditions qui devront être intégralement respectées. A savoir :
Recevoir un devis et des plans complets et explicites en sachant que ces derniers seront examinés techniquement en France.
Avoir par contrat une garantie de viabilité de projet.
Mettre en place un comité de l’eau pour s’assurer du fonctionnement du circuit et d’assurer sa viabilité.
Être en mesure de commencer ce chantier rapidement car cela fait des mois que le dispensaire et l’école attenante ne bénéficient pas de l’eau.
Comme nous pouvons le constater à travers le compte-rendu de ces deux missions, le problème principal reste celui de l’eau qui par son absence met la population et particulièrement les jeunes des écoles et les malades des dispensaires dans une situation sanitaire de plus en plus dégradée.
Au-delà de ce constat récurrent, la prise en compte de ce grave problème ne s’exprime pas de la même façon d’un village à un autre.
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